Moselle, Autrement l'Histoire

ALEXANDRE - 3/3 - LE GRAND

November 02, 2023 Tim Girard Season 5 Episode 3
Moselle, Autrement l'Histoire
ALEXANDRE - 3/3 - LE GRAND
Show Notes Transcript

EPISODE 3/3 consacré à Alexandre le Grand.
On disait de lui qu’il était le descendant d’Achille et d’Hercule, et sa vie semble donner raison à ces rumeurs. A 30 ans, après avoir vaincu l’ennemi héréditaire de son peuple, il a conquis un royaume plus grand que n’importe quel autre, il a fondé une vingtaine de ville… Conquérant, stratège, bâtisseur, certains s’accordent aussi à dire qu’il était profondément humaniste, cherchant à unir les peuples pour éradiquer les frontières et imposer une paix universelle. Beau, puissant, charismatique, d’ascendance divine, cet homme a été guidé par un ambition sans limite. 

Mort à la veille de ses 33 ans, il y a plus de 2300 ans, cet homme extraordinaire fascine toujours. Son nom est l’un des plus connus au monde… Découvrez le parcours d'Alexandre le Grand.

Tim Girard vous emmène à la découverte de l'Histoire Mosellane en partant à la rencontre d'experts et de passionnés du passé Mosellan. Passion Patrimoine, un programme Moselle TV à découvrir sur Youtube.

ALEXANDRE

EPISODE 3 - LE GRAND



Bienvenue dans le troisième épisode de cette trilogie consacrée à l’un des plus grands conquérant que le monde ait porté, Alexandre le Grand. Avant de continuer dans cet ultime épisode, je vous encourage à vous abonner mais aussi à noter et à commenter cet épisode pour lui faire gagner en visibilité. Je compte sur vous. D’avance merci. Allez, continuons maintenant notre plongée dans le temps, il y a plus de 2 millénaires.



ALEXANDRE - EPISODE 3 - LE GRAND


Mois de Juin de l’an 323 avant notre ère.


A la lumière des lampes à huiles, Alexandre est seul dans sa chambre. Malgré un mal de tête qui perdure depuis la veille, il tente de se concentrer. Les rouleaux de parchemins étalés devant lui sont des compte-rendus de l’avancée des travaux des cités qu’il fait construire un peu partout dans son Empire. Temples, palais, bâtiments administratifs, bibliothèques, écoles, habitations… Alexandre supervise tout et n’hésite pas à annoter et modifier les plans qu’il a face à lui.

Il y a les différentes Alexandrie, construites notamment en Egypte, mais aussi Alexandrie de Margiane en Perse Achéménide, ou encore celle d’Arachosie. Puis il y a Bucéphalie, dont le nom rend hommage à son fidèle cheval, mort lors de la bataille d’Hydaspe… Une épreuve pour le Roi.

Alexandre ferme les yeux et se remémore ce terrible moment. La bataille d’Hydaspe… L’une des pires qu’Alexandre ait vécu. L’armée du Roi Poros a bien failli l’anéantir, lui et ses rêves de conquête. Avant même le début de la bataille, le tempétueux fleuve Hydaspe a emporté une partie de son armée.

Après avoir franchi difficilement les montagnes de l’Hindou Kouch, les troupes d’Alexandre devaient maintenant affronter l’enfer. Les éclaireurs macédoniens étaient venus raconter à leur Roi que l’armée de Poros était composée de 200 éléphants de guerre, d’au moins 4000 cavaliers et chars et 30 000 hommes à pieds. Une armée considérable. Alexandre a pourtant continué de croire en sa victoire. Les Dieux étaient avec lui, après tout. Zeus veillait sur lui. 




Alexandre, grand stratège avait décidé de couper son armée en quatre pour gagner cette bataille périlleuse. Son général Crateros traversa le fleuve en amont du champ de bataille avec le gros de l’armée macédonienne. Pendant ce temps, Attale, habillé de l’armure d’Alexandre restait en amont de la rivière pour faire croire à Poros que le Roi des Rois était resté là. Ptolémée avec plusieurs milliers d’hommes avait fait mine de construire des embarcations en aval du fleuve, cherchant à faire croire que le débarquement aurait lieu ici. Poros s’était laissé berner. 

Alexandre quant à lui, avec 10 000 soldats et 5000 cavaliers avait traversé le fleuve et s’était caché sur une île marécageuse, profitant de la végétation pour rester invisible aux yeux de Poros. 

La ruse était habile. De cette façon, l’armée macédonienne avait entouré le roi Indien et sa puissante armée en toute discrétion. 

Attaquée de toutes parts, l’armée indienne s’était rapidement désorganisée et les éléphants de guerre s’étaient mis à paniquer, écrasant les propres hommes de Poros en même temps que les soldats d’Alexandre. Un véritable massacre. Les cadavres piétinés jonchaient le sol de cette forêt étrange aux arbres gigantesques, et au ciel capricieux.


Quand Poros, remarquant que tout était perdu, avait tenté de s’enfuir, Alexandre et ses cavaliers l’avaient pris en chasse. Bucéphale, le fidèle cheval d’Alexandre depuis tant d’années, avait galopé le plus vite possible pour rattraper le roi ennemi. Mais quand Alexandre senti enfin que l’écart se réduisait, il se sentit  soudainement basculer en avant. Bucéphale venait de défaillir, épuisé. Alexandre au sol était resté un instant pour caresser l’animal… Bucéphale était en train d’agoniser. Alexandre tenait à lui dire un dernier au revoir. Lorsque le cheval rendit son dernier soupir, Alexandre réprima un sanglot. Bucéphale n’était plus. 

La victoire eut un gout amer. Poros finit par se rendre et accepta de prêter allégeance aux grecs. 


Après cette victoire, Alexandre n’avait plus qu’une idée en tête, continuer sa route vers l’Est et parvenir jusqu’à l’Océan Extérieur dont lui avait si souvent parlé Aristote durant sa jeunesse. De là, il pourrait prendre la mer pour rentrer à Babylone.

Mais l’Inde était bien plus grande qu’il ne l’avait craint. Sur sa route, l’Empire Nanda l’attendait de pieds fermes, bien décidé à lui barrer la route. Poros le mit en garde. L’armée de Dhana Nanda était la plus grande qu’il avait jamais vue. 200 000 fantassins et 20 000 cavaliers… Au début, Alexandre se dit qu’il avait déjà affronté l’armée Perse. Il pourrait venir à bout de Dhana Nanda… Mais son armée, n’était pas du même avis. 

Ses hommes n’en pouvaient plus. Sur le camp rocailleux installé au bord du fleuve Hydaspe, plusieurs de ses officiers et généraux l’implorèrent au nom de toute l’armée de renoncer à cette énième bataille.

Cette nouvelle bataille serait suicidaire. Les hommes partis depuis 8 ans veulent rentrer. Certains d’entre eux ont survécu à plus de 50 batailles. Devant cette mutinerie, Alexandre ne sut que dire. Il écouta ses hommes et leurs suppliques avant de se retirer dans sa tente. Il y resta trois jours. Ses généraux se succédèrent sous la toile royale pour s’entretenir avec lui.


Alexandre pleura plusieurs fois. Son rêve de rejoindre l’Océan Extérieur était inachevé. L’Inde, le pays de Dionysos où son ancêtre Heracles avait combattu de nombreuses créatures mythiques était là, presque à portée de main. Mais Alexandre,  prit finalement la décision d’écouter ses hommes… Il se pourrait qu’ils aient raison. Mener bataille contre l’empire Nanda serait suicidaire. 


Lorsqu’il sortit de sa tente, il annonça à son armée qu’il acceptait leur requête de faire demi-tour et rentrer. Longuement, il fut acclamé. On le porta en triomphe durant des heures. Le Roi des Rois vit de nombreux soldats mais aussi des ingénieurs et des serviteurs qui suivaient la caravane de son armée pleurer de joie et de soulagement. Alexandre sut que même si c’était à contre-cœur, il avait pris la bonne décision. 


Après tout, il était déjà allé plus loin que n’importe qui avant lui. Il avait marché dans les pas de son ancêtre Hercule, il était plus loin que son aïeul Achille. Il était roi de Grèce, Pharaon d’Egypte, il a conquis l’Asie Mineure, le proche Orient et maintenant le sud de l’Asie Centrale. Son Empire est plus grand que n’importe quel autre Royaume. Il a ouvert de nouvelles routes commerciales qui perdureraient au fil des siècles. Mais ce demi-tour ne signifiait pas la fin des batailles pour autant.

Sur la route du retour de l’Inde, il avait soumis les Cathéens, les Malliens, les Oxydraques… Malgré une blessure infligée par une flèche, il était encore parvenu à convaincre les Arabites de se soumettre sans combattre.

Son ami fidèle et amant, Hephaistion avait perdu la vie à Ecbatane, blessé au combat, la fièvre avait fini par l’emporter, laissant Alexandre dans un désarroi difficile à supporter. Malgré sa tristesse inconsolable, Alexandre avait encore combattu et remporté la victoire contre les Cosséens des montagnes de Zagros.


Alexandre, finalement, est épuisé lui-aussi. Sa volonté de conquérir le monde pour rassembler les peuples autour de la paix universelle est devenue une chimère inateignable. Il doit maintenant assurer la stabilité au sein de son immense Empire. Et cela va commencer par une expédition en Arabie, pour contrôler et protéger les voies commerciales.


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Dans sa chambre, il observe les plans et les compte-rendus financiers étalés devant lui. Il doit se forcer pour se concentrer. Il se sent souffrant… Pensif, Alexandre se perd dans ses pensées. Il se revoit enfant, recroquevillé dans les bras de sa mère Olympias. Il revoit le visage de son père Philippe débordant de fierté en le voyant dompter Bucéphale. Il se revoit face aux phalanges de son armée, leur clamant un discours éloquent, pour les motivés à se surpasser durant la bataille. 


Les batailles… elles ont été nombreuses. Emprunt de regrets, il revoit la ville de Thèbes brûler pendant que les habitants survivant sont faits esclaves. 


Pris de frissons, il se remémore ensuite la charge de son armée à Issos, puis à Gaugamèles… Il revoit le visage de Darius saisit d’effroi lorsqu’il le vit s’approcher. Ce grand Roi Perse qui avait fui, deux fois, face à lui. Avant d’être finalement assassiné par ses propres hommes. Après avoir retrouvé son cadavre perdu dans les montagnes entourant la cité d’Arbèles, Alexandre lui avait organisé des funérailles dignes de son rang de Roi. Il avait ensuite donné l’ordre d’attraper et de tuer ses assassins. 


Puis, Alexandre repense au jour où, entouré de ses généraux et d’une foule d’Egyptiens, il fut proclamé Pharaon, Dieu Vivant parmi les Hommes. Il se demande où en est la construction de cette ville d’Alexandrie. Il avait donné l’ordre à ses architectes et ingénieurs de bâtir une ville majestueuse, aux bâtiments de marbres, de granit et de grès, aux temples grandioses et colorés, et pourvue d’une bibliothèque gigantesque, réunissant les manuscrits des 4 coins de son Empire. 


Il revoit le visage d’Hephaistion souffrant le martyr, terrassé par la fièvre. Alexandre le sait, il ne se remettra jamais de cette perte. Ajoutant encore du chagrin à sa tristesse, il repense à Bucéphale, épuisé, lâchant son dernier soupir dans une forêt humide en Inde… 

Alexandre a 32 ans, mais le poids de sa vie aussi courte qu’accablante et triomphale se pose lourdement sur ses épaules. Les yeux embués de larmes, le Roi des Rois veut se lever de sa chaise. Mais il se sent retomber. Ses jambes ne le soutiennent plus. Observant la pièce aux lueurs lugubres des lampes à huiles, le grand Roi veut appeler le médecin. Mais la voix lui manque.


Sa tête douloureuse semble être sur le point d’exploser. La migraine lui fracasse les tempes, et l’arrière de son crâne semble être battu par des poings massifs à chacun des battements de son coeur. Alexandre tente une nouvelle fois de se relever en prenant appui sur ses bras… mais, au bout de quelques instants d’effort, il s’écroule au sol, renversant la table qui se trouvait devant lui. 

Le bruit de la chute interpèle les gardes laissés à l’entrée de sa chambre. Ordre a été donné de ne jamais laissé la chambre du Roi sans surveillance, Alexandre en est persuadé depuis plusieurs mois, certains membres de son armée veulent le voir mort.

En s’introduisant dans la chambre royale, les gardes découvrent Alexandre inconscient. Paniqués, il appellent immédiatement du renfort tout en soulevant le corps royal pour le déposer sur le lit. 

Le Roi tremble, alors les gardes le couvrent de peaux de lion et de couvertures de laine épaisse.

Lorsque le médecin arrive à pas pressés, l’un des gardes court prévenir un à un les généraux présents au palais et leur annonce que le Roi est mourant.

Le palais royal de Babylone s’agite soudain avec effervescence et inquiétude. Le médecin envoie ses serviteurs chercher de l’eau fraiche et des linges propres. Les généraux, habillés d’un simple chiton, affluent vers le lit du Roi.  


Les jours précédents, les préparatifs de la campagne d’Arabie pour sécuriser les voies commerciales avaient nécessité la présence de nombreux généraux au Palais. Ainsi, Ptolémée, Cassandre, Crateros, Antipater, Séleucos, Perdicass, Néarque mais aussi des généraux Perses se massent autour du lit du Roi. 

Certains tentent de lui parler, espérant le voir s’éveiller. Des prêtres arrivent à leur tour et entâmes des prières aux Dieux. Enfin, entrent dans la pièce les femmes d’Alexandre. 

Il y a Stateira, la fille de Darius, Roxane, princesse de Bactriane, mais aussi Parysatis, princesse perse devenue concubine du Roi, qui a mis au monde le fils d’Alexandre, Héraclide, et que le Roi avait publiquement reconnu. A côté, de Parysatis, Roxane pose ses mains sur son ventre rond, suppliant le père de l’enfant qu’elle porte de survivre.




Bientôt, c’est une cinquantaine de personnes qui est là, autour du lit royal. Des esclaves s’agitent sous les ordres du médecin. Alexandre ouvre difficilement les yeux, ils sont embués de larmes, mais les referme aussitôt. Le médecin prépare une décoction d’écorce de saule et de menthe, amenée de Grèce et annonce qu’il va devoir faire une saignée au Roi.


Pendant plusieurs jours, les généraux et les esclaves se succèdent au pied du lit pour veiller le Roi des Rois. Les religieux ont envoyé des émissaires dans tous les temples alentours pour que les grands prêtres et grandes prêtresses demandent aux Dieux de venir en aide à leur Roi et le mette sur la voix de la guérison. On fait des sacrifices à Zeus, on en appelle à la divine Yaso pour qu’elle libère le corps et l’esprit d’Alexandre. 

Malgré les efforts de tous, l’état d’Alexandre empire de jour en jour. 


Inconscient la plupart du temps, les serviteur du médecin ont bien du mal à le nourrir. Et l’inquiétude parmi les généraux et les sujets grandit de jour en jour. 


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Au début du mois de juin de l’an 323 avant notre ère, Alexandre, épuisé, meurt. Lors des derniers jours, les généraux, comprenant que c’était la fin, ont supplié le Roi de désigner un successeur. Son fils Héraclide, bien trop jeune pour régner fut écarter du trône malgré le soutien de certains fidèles d’Alexandre. Roxane, quant à elle ne mettra son fils Alexandre au monde que plusieurs semaines plus tard. Le plus grand Empire du monde est orphelin.


Autour de la dépouille d’Alexandre, les généraux se disputent le trône. Les généraux en deuil revendiquent chacun un bout de l’Empire. Et rapidement, le royaume d’Alexandre est divisé. Cratèros et Antipater prennent l’Asie Mineur, Seleucos et Perdicass s’installent en Orient, Cassandre en Grèce et Ptolémée en Egypte. L’héritage d’Alexandre, bâti en 12 ans de guerre, se morcèle. 


Cassandre, cet homme qui a côtoyé Alexandre depuis les cours d’Aristote lorsqu’ils étaient enfants jusqu’à son dernier soupir, fera exécuter Olympias, la mère d’Alexandre. Quelques années plus tard, il ordonnera la mort de Roxane et du fils d’Alexandre qui, a 13 ans, était le dernier prétendant légitime à la succession de son père. Héraclide, l’autre fils d’Alexandre et de Parysatis tentera plus tard de prendre le trône de Macédoine, mais échouera avant d’être fait prisonnier puis exécuté. Ainsi s’éteindra la lignée d’Alexandre.


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Mort à l’aube de ses 33 ans, Alexandre a, durant son règne, conquis un Empire plus vaste qu’il n’aurait pu l’imaginer. Malgré des décisions impitoyables et difficiles comme la destruction de la ville de Thèbes ou de Tyr, il a poursuivi son idéal de paix universelle… 

Un paradoxe lorsqu’on considère le nombre des batailles qu’il a commandé et les massacres qui y sont rattachés. Guidé par l’enseignement d’Aristote et ses lectures passionnés des récits d’Homer, Alexandre a mené la Macédoine et la Grèce de la ligue de Corinthe au paroxysme de leur puissance. Ce jeune prince semi-barbare, fils du Roi Philippe était devenu, au fil de ses campagnes militaires un conquérant stratège et un Roi bâtisseur hors norme. 

Enterré à Babylone lors d’une longue et fastueuse cérémonie, le corps embaumé d’Alexandre à la façon des pharaons, est, plus tard, rapatrié à Alexandrie, en Egypte. 

 

En tant que Roi, il a pu se montrer parfois cruel et colérique… comme lorsqu’il tua son ami Cleitos d’un coup de lance lors d’une fête arrosée d’alcool… Dans ses accès de méfiance, il a également ordonné l’assassinat de son général Parménion… Mais, son règne est aussi marqué par des décisions empruntes de clémence… comme lorsqu’il épargne les familles royales des terres conquises où qu’il intègre les peuples conquis à son armée, préférant la stabilité d’un royaume multiculturel à la guerre civile d’une tyrannie cruelle. 

Respectant les coutumes et la culture des pays conquis, Alexandre a surpris ses généraux et ses amis, provoquant parfois l’incompréhension de ses amis… Mais incontestablement, toutes les décisions qu’il a prises, qu’elles soient perçues comme bonnes ou mauvaises par son entourage, auront contribué à faire de lui celui qu’on nomme encore aujourd’hui : Megas Alexandre… Alexandre le Grand.


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Voilà pour cet épisode final de la trilogie consacrée à Alexandre le Grand. J’ai pris le parti de vous le raconter tel un récit plutôt que comme un cours d’Histoire. Vous avez peut-être remarqué que j’ai pris quelques libertés afin d’édulcorer le récit, mais en évitant au maximum de transformer la réalité. Cette vie d’Alexandre repose sur des sources que les historiens et les spécialistes décortiquent depuis des siècles. 


Les sources qui nous ont fait connaitre le parcours de ce conquérant hors norme sont à la fois nombreuses et fragiles. Les sources directes, écrites par les contemporains d’Alexandre, sont très rares. Elles ont été écrites par Callisthène d’Olynthe, Anaximène de Lampsaque, Clitarque, Ptolémée ou encore Aristobule de Cassandreia… mais les papyrus retrouvés sont fragmentaires et certains documents sont considérés comme des faux ou des reconstitutions choisies d’anciens écrits aujourd’hui disparus.

Les sources antiques indirectes datent le plus souvent du Ier ou du deuxième siècle de notre ère, soit trois siècles minimum après la mort d’Alexandre. Il y a l’Anabase d’Alexandre par exemple, d’Arrien de Nicomédie, disciple d’Epictète, qui s’inspire principalement des écrits d’Artistobule et de Ptolémée, aujourd’hui perdus. Et puis pour finir cette liste non exhaustive, il y a aussi l’historien romain Quinte-Curce, du Ier siècle de notre ère qui s’est lui aussi inspiré de récits plus anciens… Qui n’existent plus non plus.

Finalement, les seuls vrais écrits directs et irréfutables mentionnant Alexandre demeurent gravés dans la pierre dans certaines cités grecques que ce soit en Europe ou en Asie… Et ils sont très peu nombreux. 


Alexandre le Grand a marqué les esprits à travers les âges, de l’Antiquité à nos jours en passant par le moyen-âge, il est cité comme modèle par des hommes comme César, Louis XIV et Napoléon… et quand on connait l’écart chronologique qui demeure entre ces différents personnages Historiques, on peut se dire  sans mal qu’Alexandre le Grand a bel et bien réussi à devenir immortel.


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Merci à vous d’avoir écouté cette trilogie de podcasts consacrée à Alexandre le Grand, j’espère que ça vous a plu et que vous noterez et commenterez ces épisodes. Je vous à dit à bientôt pour un nouveau chapitre de l’Histoire.